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La vie précieuse, Yrsa Daley-Ward

19 févr. 2024

Temps de lecture : 2 min

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Rencontre littéraire au Festival Atlantide - Nantes, le 18 février






Ce roman est un coup de cœur (je l'ai dévoré tant j’ai été conquise par cette expérience unique de lecture !) et j'ai eu la chance de rencontrer cette artiste polyvalente, humble et adorable lors du festival Atlantide  !

 






La vie précieuse est son premier roman, publié en France 6 ans après sa sortie en langue originale, traduit par Julia Kerninon (quel choix judicieux !). Poète dans l'âme, elle a déjà publié plusieurs recueils de poèmes, dont Bone.

Dans ce roman autobiographique, elle écrit ses mémoires : nous la suivons petite fille, entre une mère qui mène une vie instable et des grands-parents qui l'élèvent avec rigueur morale et religieuse ; adolescente, puis jeune femme, se cherchant, se testant et devenant une escorte qui se noie dans l'alcool et le sexe. À ses yeux, si son histoire est spécifique, elle est aussi universelle. Ce n'est pas seulement son histoire, mais celle d'autres jeunes filles. 


« Si vous êtes ouvert à tous les sentiments qui vous traversent, si vous dites la vérité, d'autres la ressentiront et s'y refléteront comme dans un miroir. Dès lors, le texte devient universel, et l'histoire n'est plus la mienne, mais bien celle des lecteurs qui s'y retrouvent et se l'approprient. »

Ce roman, que l'on peut qualifier d'hybride en raison de sa forme audacieuse et libre, incorpore poésie et prose libre, moderne et orale : une véritable déflagration dans les mots où elle déconstruit le langage. « Musicienne » avec la langue, elle laisse le rythme s'emparer d'elle et ne cherche pas à contrôler la prose. Elle écrit au petit matin, quand il fait encore nuit et que son esprit est clair et vide, prêt à recevoir; et avec curiosité. Parfois elle est surprise par ce qui sort. Lectrice vorace qui a appris à lire précocement, elle utilise et se nourrit de différentes sources, "capturant l'étincelle, la poussée supplémentaire" qu'elle insuffle dans son travail. Instagram et Tik Tok l'ont aidée à gagner en notoriété et elle apprécie ces plateformes qui lui donnent accès à une grande variété d'artistes.


« Les adultes traversaient leurs vies en passant sans arrêt à côté de la beauté. »

Elle nous invite à chercher la beauté et à se la rappeler sans cesse…


Le titre original "The Terrible" fait référence à cette notion de lumière et d'obscurité. Yrsa Daley-Ward pense que "bad is not just bad" et que tout peut être transformé en quelque chose qui, à défaut d'être beau, peut être utile ou inspirant : il faut voyager à travers les ténèbres et en tirer quelque chose »...




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