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Où vivaient les gens heureux, Joyce Maynard

11 juil. 2024

Temps de lecture : 2 min

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« Pour Eleanor, élever leurs trois enfants demeurait le centre de sa vie. Eleanor considérait les journées passées avec eux comme une sorte d’œuvre d’art et, de même que dans tout art, beaucoup de tentatives échouaient. »






Il y a des romans qui vous hantent longtemps après leur lecture, et celui-ci en fait partie ! Plus j'avançais dans ma lecture, plus j'avais du mal à poser le livre, captivée par la vie de cette famille. Joyce Maynard sait écrire des histoires qui créent une intimité particulière avec le lecteur. Et comme dans ses précédents romans, elle parle du foyer, du mariage, de la maternité, du divorce et, tout simplement, des joies et des tragédies de la famille.


Ce roman raconte l'histoire d'Eleanor sur quarante ans, des années 1970 à aujourd’hui, depuis son enfance solitaire d'intruse au milieu de la relation passionnée de ses parents, qu'elle perd dans un tragique accident de voiture à l'âge de 16 ans. Elle se réfugie dans le dessin et invente les aventures de Bodie sous la mer, qui rencontrent un grand succès et lui assurent une sécurité financière. Elle décide alors d'acheter la maison de ses rêves, celle dans laquelle elle élèvera sa famille nombreuse, qui s'avère être une maison abandonnée, à l'ombre d'un frêne bicentenaire, encore marquée par le désordre des enfants qui y ont vécu. « Partout où Eleanor regardait, elle trouvait les preuves d'une vie remplie de bonnes choses. »


Elle y vit seule pendant trois ans avant de rencontrer Cam, dont elle tombe éperdument amoureuse, qu'elle épouse et avec qui elle a trois enfants : Alison, Ursula et Toby. La passion amoureuse du couple cède peu à peu la place à la maternité. Eleanor, qui a eu une enfance triste, se démène pour épargner le malheur à ses enfants. Elle assume la charge mentale des finances du couple, devenant la mère pragmatique, tandis que Cam prend le rôle du père amusant qui fuit les responsabilités. « Un amour trop grand pour ses enfants avait peut-être provoqué leur désamour. Savoir que pour leur mère ils représentaient ce qui comptait le plus dans sa vie pesait trop lourd sur eux trois. Leur père les aimait aussi, bien sûr, mais sans provoquer le fardeau d'obligations qu'imposait la dévotion d'Eleanor. »


Un jour, un terrible accident ébranle la famille... 

« On quitte parfois un endroit parce qu'on n'aime pas y être. Et parfois on doit le quitter parce qu'on l'aime trop. »


Joyce Maynard peint une toile familiale vibrante avec des portraits nuancés d'adultes et d'enfants qui restent en mémoire longtemps après avoir refermé le livre.

«  Au bout du compte, il s’agit d’un roman sur l’importance de demander et d’accorder le pardon. »

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