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Pâques, ou la nostalgie de l'enfance

1 avr. 2024

Temps de lecture : 14 min

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" Un jour, tu seras suffisamment grand pour recommencer à lire des contes de fées. "

C.S. Lewis




Pâques est souvent associé au lapin, symbole du renouveau et du printemps. Et quand je pense au lapin, je pense à Alice au pays des merveilles, ce qui me ramène aux histoires fantastiques de mon enfance. Le lapin est le thème principal de cette chronique, dans laquelle je vous présenterai les héroïnes et les histoires qui ont marqué mon enfance en trois parties thématiques.




1-Héroïnes des grands espaces.


Découvrez la vidéo ici : https://youtu.be/AMDBQyu2XCQ?si=83T9dZAPrQbusHlE



Heidi, Johanna Spyri (1880)

 

Heidi, une orpheline de 5 ans, est confiée à son grand-père paternel par sa tante Dete. Cette dernière s'est occupée de Heidi depuis la mort de ses parents, alors qu'elle n'était encore qu'un bébé, mais ayant trouvé une bonne place en ville, elle ne peut plus en assumer la garde. Le grand-père d’Heidi est un vieil homme bourru et solitaire qui vit à l'écart du village de Maienfeld, en Suisse, là-haut dans les montagnes, sur un alpage. Son mauvais caractère lui a valu une mauvaise réputation et les villageois ont peur de lui.


Mais Heidi, c'est la pureté et l’innocence de l'enfance,  est une petite fille attachante, vive et optimiste qui va gagner son cœur. Heidi grandit libre au grand air, découvrant la vie alpine avec son ami Peter le chevrier.

Sa tante revient la chercher trois ans plus tard - Heidi a désormais 8 ans - après lui avoir trouvé un emploi, à Francfort-sur-le-Main en Allemagne, comme petite fille de compagnie d'une jeune fille en fauteuil roulant, Clara, de 4 ans son aînée. Bien qu’Heidi se lie d'amitié avec Clara, elle se languit de son grand-père, de ses chèvres et de ses montagnes. Elle doit s'acclimater à la vie citadine dans une famille aisée où la gouvernante est très stricte sur les règles de bienséance.

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Heidi est l'un des romans de mon enfance que je préfère. J'ai relu ce livre récemment et pour être honnête j'avais un peu peur de trouver l'histoire ennuyeuse et trop simpliste, et que le texte soit un peu démodé. J'ai donc été surprise que, bien que connaissant l'intrigue, j'ai apprécié la relecture et trouvé l'écriture à la fois très belle et efficace. Ce livre est un petit bonbon rose, une bouffée d'air frais qui vous donnera envie de dévaler des montagnes pieds nus... A lire et à relire.


Le jardin secret, Frances H. Burnett (1911)



Mary Lennox grandit en Inde entre un père occupé par son travail au sein du gouvernement britannique et une mère qui ne s'intéresse qu'aux fêtes et ne se préoccupe pas de sa fille, dont elle confie la garde à une ayah, une nourrice. Grandissant sans amour, entourée seulement de son ayah et des domestiques, elle devient égoïste et tyrannique. Le climat indien est ingrat: chétive, elle n'est pas belle avec son teint jaune et avec ses cheveux filasses.


À 9 ans, ses deux parents meurent du choléra et elle est envoyée en Angleterre chez son oncle, M. Archibald Craven; un bossu aigri par la mort de sa femme, est toujours en déplacement. Livrée à elle-même et n'ayant rien d'autre à faire que de jouer dehors et de sauter à la corde, elle découvre les landes du Yorkshire balayées par le vent en plein hiver et le manoir de Misselthwaite, une sinistre demeure dont presque toutes les pièces sont fermées à clé. Mary apprend que l'un des jardins, qui appartenait à la femme de son oncle décédée dix ans plus tôt, est clos et que la clé a été enterrée. Curieuse, elle part en quête de ce jardin secret, guidée par un petit rouge-gorge qui devient l'un de ses premiers amis.

L'hiver fait place au printemps, la lande change, Mary aussi. Le climat et l'air frais lui font du bien et elle embellit. Elle devient aussi plus affectueuse, plus douce et plus attentive aux autres. Elle s’attache à la douce servante Martha qui s'occupe d'elle, et se lie d’amitié avec son petit frère Dickon, l'ami des animaux, et le jardinier bourru Ben. Peu à peu, elle perce les secrets de ce manoir anglais.

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Ce roman qui dépeint une bouleversante histoire d'amitié et d'émerveillement devant la nature est indéniablement le préféré de mon enfance et celui qui m'a fait tomber amoureuse de la littérature anglaise (Jane Austen, Charlotte & Émilie Brontë, Daphné Du Maurier) et de ces atmosphères mystérieuses qui abritent des secrets.


La Petite Maison dans la prairie, Laura Ingalls Wilder (1932 et 1943)

 




Cette série autobiographique, écrite par Laura Ingalls Wilder entre 1932 et 1943, comprend 7 volumes. Laura Ingalls y raconte son enfance et sa vie de jeune femme dans une famille de pionniers américains à la fin du XIXe siècle.

 





Le premier tome décrit le départ de la famille Ingalls de son Wisconsin natal pour les terres indiennes du Kansas. Après un long voyage en chariot semé d'embûches, dont la traversée d'une rivière en crue, Laura décrit toutes les étapes de leur installation, y compris la construction et l'aménagement de leur maison en rondins. Mais la famille isolée est menacée par les loups et les Indiens belliqueux qui lui rendent visite de temps à autre, et sera expulsée des terres rendues aux Indiens.

 

Dans le deuxième tome, la famille vit pendant quelques années à Walnut Grove, près de Plum Creek, dans le Minnesota. Laura va à l'école et découvre la beauté de la nature au bord du ruisseau qui coule près de sa maison. Mais la nature peut être destructrice. L'un des chapitres les plus intenses est celui où elle décrit la terrible invasion de sauterelles, qui dévorent tout sur leur passage, y compris les récoltes de sa famille. 


Dans le troisième volume, nous apprenons que Mary est devenue aveugle à cause de la scarlatine. La position de Laura au sein de sa famille évolue, elle endosse de nouvelles responsabilités. Elle devient également les yeux de sa sœur aînée, lui décrivant et lui racontant tout ce qu'elle voit. Sa capacité à raconter des histoires s'est sans doute développée à partir de ce moment-là, car si le style d'écriture de Laura reste simple (les phrases sont assez courtes), il est très évocateur et sa plume devient souvent poétique lorsqu'il s'agit de décrire la nature.

 

Dans le quatrième volume, nous quittons les Ingalls pour découvrir la jeunesse d'Almanzo Wilder, le futur mari de Laura, dans l'État de New York, dans une famille de fermiers beaucoup plus aisée. Les tâches domestiques à la ferme sont pénibles, mais la table est toujours bien garnie et la famille ne manque de rien.

 

Le cinquième volume, mon préféré, raconte l'histoire d'un hiver qui a duré 7 mois et qui a été extrêmement rude. D'octobre à avril, les blizzards se succèdent. Le froid est intense, le bruit de la tempête terrifiant et l'opacité de la neige rend tout déplacement à l'extérieur extrêmement dangereux. La famille se recroqueville autour du poêle de la cuisine, mais il n'y a bientôt plus de combustible pour l'alimenter, ni de réserves de nourriture. Le ravitaillement par train est rendu impossible par ces terribles conditions climatiques, et Laura relate le courage et la survie de sa famille.

 

Dans les volumes six et sept, Laura devient institutrice et rencontre Almanzo Wilder.

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Pour être honnête, si j'ai feuilleté ces romans dans mon enfance (ma mère possédait la collection complète), je ne me souviens pas de les avoir vraiment lus, contentée que j'étais par la série télévisée de l'époque. Mais récemment, je les ai tous lus et j'ai beaucoup apprécié cette série qui nous plonge dans la vie des pionniers de l'Ouest, avec une préférence pour les tomes 2 et 5.


2-Héroïnes à l'imagination débordante !


Découvrez la vidéo ici : https://youtu.be/0NmMbj0lZ9Q?si=ZK66LSsbMHWHjeGG



Petite princesse, Frances H. Burnett (1905)



Sarah a grandi en Inde, choyée par son père bien-aimé qui l'a élevée seul, sa mère étant morte lorsqu'elle était bébé. Son père ne lui refuse rien et la traite comme une véritable princesse, mais Sarah a bon caractère et n'est pas une enfant gâtée. Elle a toujours le nez dans un livre, débordant d'imagination et dotée d'un talent pour raconter des histoires qui prennent des allures de contes de fées.




Le climat indien étant très mauvais pour les enfants européens, son père décide de l'envoyer dans un pensionnat de jeunes filles en Angleterre, dirigé par Miss Minchin et sa sœur Miss Amelia. Sa richesse et sa position de favorite lui valent la jalousie d'une élève plus âgée, Lavinia, mais elle gagne par sa générosité le cœur des autres pensionnaires, dont les petites Lottie et Ermengarde. Elle se lie également d'amitié avec Becky, la jeune aide-cuisinière, qu'elle prend sous son aile.

Le jour de ses 11 ans, elle apprend que son père est mort et ruiné. Sa vie bascule du jour au lendemain : tous ses biens sont vendus, à l'exception d'Emilie, la poupée que son père lui avait offerte avant qu'elle n'entre au pensionnat, et elle devient domestique, logeant sous les toits. Sa force de caractère et son imagination l'aideront à surmonter les tâches ingrates, la pauvreté et le froid. Elle découvrira la loyauté de ses trois amies. Qu'adviendra-t-il de Sarah ? Son destin, si semblable à celui de Cendrillon, lui offrira-t-il une revanche ?

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J'ai également relu ce roman pour pouvoir vous en parler, et j'ai été surprise de me retrouver happée par l'histoire, alors que je connaissais l'intrigue et les rebondissements. J'ai même versé quelques larmes en lisant le passage si émouvant où Ermengarde avoue à Sarah qu'elle ne peut se passer de son amitié. Quel livre !

 

Anne de Green Gables, Lucy Maud Montgomery (1908)



Cette fois-ci, nous nous rendons au Canada, et plus précisément sur l'Île-du-Prince-Édouard.

Marilla et Matthew Cuthbert, frère et sœur, vivent sur la charmante propriété de Green Gables. Pour aider Matthew, qui n'est plus tout jeune, dans ses tâches quotidiennes, ils décident d'accueillir un jeune orphelin. À la surprise de Matthew, au lieu du garçon attendu, c'est une étrange petite fille volubile qui l'attend à la gare.



Matthew, un vieux garçon intimidé par les femmes et qui n'aime pas les petites filles, tombe rapidement sous le charme de cette petite rouquine aux taches de rousseur et à l'imagination débordante. Malgré le malentendu, les Cuthbert vont garder Anne, qui va bouleverser leur quotidien.

L'inspiration de Lucy Maud Montgomery pour ce roman est venue d'un article qu'elle a lu dans un journal à propos d'un couple anglais qui voulait adopter un garçon, mais qui a reçu une fille.

Anne est un personnage fier, au caractère bien trempé, qui a le don de se mettre dans de beaux draps ! Elle trouve une amie de cœur en la personne de sa voisine Diane Barry, déteste Gilbert Blythe qui a osé la traiter de "poil de carotte" (la couleur de ses cheveux est sa plus grande tragédie) et gagne le cœur de ses camarades de classe et de sa voisine avide, la terrible Rachel Lynde. Nous la voyons grandir et s'épanouir sur l'Île-du-Prince-Édouard, magnifiée par la plume de Lucy Maud Montgomery. Il y a sans doute un peu de l'auteur dans ce roman, car elle a perdu sa mère jeune et son père parti fondé une nouvelle famille, abandonnant Lucy Maud à des grands-parents peu aimants sur l'Île-du-Prince-Édouard.

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Classique intemporel, Anne est l’un de mes personnages de roman préféré car, comme elle, lorsque j'étais plus jeune, j'étais souvent perdue dans mes pensées et j'avais une imagination débordante.

 

Les quatre filles du Docteur March, Louisa May Alcott (1868)



Ce roman nous transporte aux Etats-Unis, et plus précisément dans l'Etat du Massachusetts, pendant la guerre de Sécession (guerre civile qui s'est déroulée entre 1861 et 1865 entre le "Nord", dirigé par le président américain Abraham Lincoln, et le "Sud", composé de onze Etats du Sud qui se sont détachés des Etats-Unis. Cette guerre est née du différend sur l'abolition de l'esclavage, voulue par le Nord).



Nous découvrons le quotidien de 4 sœurs qui vivent modestement avec leur mère, dont le père est parti au front. Il y a Margaret, Meg, l'aînée de 16 ans, raisonnable et bienveillante. La famille était riche avant de perdre sa fortune, et c'est Meg, l'aînée, qui a le plus de souvenirs de leur ancienne vie, et elle se montre parfois envieuse et nostalgique de cette richesse. Joséphine, Jo, 15 ans, le garçon manqué de la famille, féministe avant l'heure, est passionnée de littérature, et veut devenir écrivain. Elle écrit des pièces de théâtre dans lesquelles jouent ses sœurs et elle-même. Elizabeth, Beth, 13 ans, est généreuse, très timide et elle joue merveilleusement bien du piano. Elle contracte la scarlatine alors qu'elle s'occupe d'une famille très pauvre dont les enfants sont atteints de la maladie, et reste très affaiblie après sa guérison. Enfin, Amy, 11 ans, qui ressemble à une poupée avec ses boucles blondes et ses yeux bleus, est capricieuse, orgueilleuse et coquette, a du mal à accepter que ses sœurs ne se plient pas à sa volonté. Elle brûle un des manuscrits de Jo pour se venger de ne pas l'avoir emmenée voir une pièce de théâtre. Passionnée de peinture, elle aimerait devenir une artiste célèbre.

Si toutes les sœurs s'entendent bien, Joe et Amy, toutes deux dotées d'une forte personnalité, se disputent souvent, et une affinité particulière lie Meg et Amy et Joe et Beth.


Autour de ces 4 sœurs et de leur mère gravite une galerie de personnages tout aussi charismatiques : il y a la tante March, la sœur de leur père, qui s'est brouillée avec lui. Elle engage cependant Jo comme lectrice et, lorsque Beth contracte la scarlatine, maladie très contagieuse, elle recueille Amy chez elle. Puis il y a Theodore Laurence, Laurie, orphelin recueilli par son grand-père, le riche voisin des March, qui se lie d'amitié avec Jo et toute la famille. Enfin, il y a John Brooke, le précepteur de Laurie, dont Meg tombe amoureuse, et James Laurence, le grand-père de Laurie. Beth et sa passion pour la musique lui rappellent beaucoup sa fille, morte très jeune. Il lui offre un piano, et cet homme strict s'adoucit à mesure qu'il apprend à connaître les March.

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Enfant puis adolescente, j’ai lu et relu cette saga- il y a 4 livres- intimiste et chaleureuse. J’ai également vu et revu les films. J'ai moi-même 3 frères et sœurs, alors la tendresse qui les unit, les petites et grandes disputes et les anecdotes de ces sœurs ont naturellement trouvé un écho en moi. Mais pour moi, la grande force de ce livre est de raconter les destins croisés de quatre jeunes filles, puis femmes, aux tempéraments et aspirations totalement différents ! On ne peut que se reconnaître dans l'un ou l'autre des personnages, tant les portraits de Louisa May Alcott sont détaillés et vibrants de réalisme. Le roman est basé sur l'expérience personnelle de l'auteur, qui a eu trois sœurs. De plus, il semble que le personnage de Jo ait été inspiré par l'auteur elle-même et ce roman peut donc être considéré comme une autobiographie romancée.


3-Héroïnes de contes et d'univers fantastiques.


Découvrez la vidéo ici : https://youtu.be/s_PMqD_r2cQ?si=SrzOUzQi7lMu71Tm


 

Matilda, Roald Dahl (1988)

 


Matilda est une petite vive d'esprit et douée. À 4 ans, elle lit couramment. Elle a grandi avec des parents indifférents et indignes : sa mère est une fausse blonde obèse, accro aux jeux de loto et à la télé, et son père est un homme colérique et malhonnête. La famille abrutie par la télé ne possède pas de livres, et Matilda, à peine âgée de 5 ans, va se rendre à la bibliothèque de son quartier tous les jours.

Elle dévore des grands classiques tel que les œuvres de Dickens et Charlotte Brontë.


Face à la cruauté de ses parents, qui la rabaisse constamment, elle décide de se venger chaque fois qu'elle se fait rabrouer par l'un d'eux, ce qui donne lieu à des scènes cocasses où l'on se régale de voir la si petite Matilda prendre sa revanche sur les adultes tout-puissants.

Elle va bientôt à l'école du village et son enseignante, la douce Mlle Candy, impressionnée par ce jeune prodige au doux caractère, la prend sous son aile. Matilda réalise que l'école est dirigée par Mlle Legourdin, une directrice impitoyable avec les enfants, n'hésitant pas à les balancer, tout comme le lancer de marteau, sport dans lequel elle avait joué dans sa jeunesse lors des jeux olympiques. Chaque jour, cette directrice dangereuse attaque les enfants et leur inflige des punitions telles que l'étouffoir. Matilda est déterminée : il faut donner une bonne leçon à ce monstre qui voue une haine implacable aux enfants et qui ne mérite pas son poste de directrice d’école. Elle développe un pouvoir inattendu… La guerre est déclarée !

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Comment ne pas succomber à ce personnage amoureux des livres et empreint de sensibilité? On se délecte de la prose vive et drôle de Roald Dahl qui nous dépeint des adultes abrutis, injustes vis-à-vis des enfants qui décident de ne pas se laisser faire.

 

Le magicien d’Oz, Lyman Frank Baum (publié aux États-Unis en 1900 et en 1931 en France)

 



Nous suivons les aventures de Dorothée, une jeune orpheline, et de son fidèle compagnon, Toto, un adorable petit chien, qui vivent avec les fermiers pionniers Oncle Henry et Tante Em dans une minuscule ferme au cœur des grandes prairies grises du Kansas.






« Ni arbre ni maison ne venait rompre la monotonie de la plaine qui, de tous côtés, allait se perdre à l'infini. Craquelée par le soleil, la terre labourée étendait sa croûte grise jusqu'à l'horizon. L'herbe avait perdu sa verdure, les têtes des hautes tiges, brûlées par les rayons ardents, se confondaient avec la grisaille environnante. La maison, peinte jadis, n'offrait plus que des murs aussi ternes, aussi gris que ce qui l'entourait, le soleil ayant fait des cloques dans la peinture, les pluies l'ayant délavée. ».

Cette terre aride et sans ressources naturelles est aussi une terre de cyclones. Et un jour, alors que la maison est prise dans une terrible tornade, Dorothée et Toto, qui n'ont pas eu le temps de se réfugier dans la cave, sont transportés « au beau milieu d'un pays d'une beauté prodigieuse. De ravissants parterres de gazon verdoyaient sous des arbres majestueux, lourds de fruits savoureux. Des fleurs superbes formaient des massifs de tous côtés, et des oiseaux au plumage rare et étincelant chantaient et voletaient dans les arbres et les buissons. Un peu plus loin bondissait un ruisseau dont les eaux scintillaient entre ses rives moussues : que le murmure de sa voix était agréable, pour une petite fille qui avait vécu si longtemps dans les prairies sèches et grises ! » - le pays merveilleux d'Oz.


La maison tombe sur la méchante sorcière de l'Est et la tue sur le coup... Dorothée est désolée, mais les habitants sont ravis ! Sur les conseils de la gentille Sorcière du Nord, venue féliciter la petite fille héroïque, Dorothée récupère les chaussures d'argent de la défunte sorcière et se lance sur une route de briques jaunes vers la Cité d'Émeraude, en quête de l'aide du grand et puissant Magicien d'Oz, car Dorothée n'aspire qu'à rentrer chez elle, au Kansas. En chemin, Dorothée rencontre trois personnages très atypiques : un épouvantail qui regrette de ne pas avoir de cerveau ; un bûcheron en fer blanc qui ne peut se séparer de sa burette d'huile de peur de rouiller et qui aimerait avoir un cœur ; et un lion qui manque de courage. Ils décident d'accompagner Dorothy et, après de nombreuses aventures, atteignent la Cité d'émeraude. Le magicien d'Oz accepte d'exaucer leurs vœux, à condition qu'ils éliminent la méchante sorcière de l'Ouest. Dorothée et ses amis parviendront-ils à se débarrasser de cette terrible sorcière qui règne sur une armée de singes ailés, et à voir leurs souhaits se réaliser ?

Ce roman est un voyage initiatique, notamment à travers les 3 compagnons de Dorothée, qui se découvrent des capacités et des qualités (intelligence, empathie et courage) qu'ils pensaient ne pas avoir.

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Aux Etats-Unis, ce conte "destiné à amuser les enfants" est une véritable institution, encore profondément ancrée dans la culture populaire. Il ravira petits et grands, non seulement parce qu'il offre différents niveaux de lecture, avec des références aux valeurs et aux fondements du pays et à l'histoire de l'Ouest américain, mais aussi parce qu'il est plein d'humour. L'épouvantail, qui n'a peur que d'une chose : une allumette allumée, est délicieusement drôle, le bûcheron est un personnage tendrement poétique, et j'adore toutes les trouvailles dont regorge ce petit livre !


Le Pays des contes,Chris Colfer (2012-2017)



"À J. K. Rowling, C. S. Lewis, Roald Dahl, Eva Ibbotson, L. Frank Baum, James M. Barrie, Lewis Carroll, et tous les auteurs extraordinaires qui ont appris au monde à croire à la magie. Quand je pense au temps que j’ai passé à fouiller des placards, à chercher la deuxième étoile à droite, et à attendre ma lettre d’admission à Poudlard… Ce n’est pas étonnant que j’aie eu des mauvaises notes à l’école. "


(Dédicace duTome 3 :L’Éveil du dragon)


La série comprend six tomes, dont le premier a été publié en 2012. Chris Colfer est acteur, chanteur (vous le connaissez sans doute si vous avez regardé la série Glee !), scénariste et auteur, et cette saga, saluée par le New York Times, m'a intriguée moi qui adore les contes de fées et leurs revisitations. Même si je ne l'ai pas lue dans ma jeunesse, cette série m'a rendue nostalgique de mon enfance et de tous les héros qui ont peuplé les contes que j'ai lus maintes et maintes fois, aussi je ne pouvais pas ne pas en parler.

 

Alex et Connor, deux jumeaux âgés de 12 ans, endeuillés par la mort de leur père dans un tragique accident survenu il y a un peu plus d'un an, reçoivent un livre en cadeau d'anniversaire de la part de leur grand-mère paternelle. Mais ce livre n'est pas n'importe quel livre, car il les transportera au Pays des Contes. Ils apprennent que leur grand-mère n'est autre que la marraine de Cendrillon et que leur père a vécu dans ce pays avant son mariage. Le seul moyen de rentrer chez eux est de collecter huit objets magiques, tout en évitant les foudres de la Méchante Reine, dont le plan diabolique pourrait les y enfermer à jamais.

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Le Chapon Rouge, le Prince Grenouille, Boucle d'Or, Jack et le Haricot, la Mère l'Oie, Arthur, Merlin, Robin des Bois, Blanche-Neige et les autres princesses, la Reine des Neiges et les autres vilains, l’armée de Napoléon... ils y sont tous dans des histoires revisitées. Ce pastiche est brillant et l'intrigue est bien ficelée. J'ai adoré l'humour avec une mention spéciale pour Rouge et Trollbella !

 A découvrir de toute urgence...


 



 

 






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